Nous étions nombreux en arrivant à Bollezeele (bolle, nom du seigneur, zeele, demeure). Un petit vent nous accueillait. Les 6 Kms ont marché à un rythme un peu de sénateur, dans une grande plaine où la brume effaçait fermes, clochers et horizon. Dans le chemin dit « des poulets », absence totale de poulets au sens propre ... ou au figuré, quant aux poulettes, à part nous, gentes dames, pas de gallinacés en vue. Mais, face à une énorme porcherie, des carcasses de cochons pourrissaient en tas depuis huit jours aux dires de nos responsables.
En débouchant sur la place de Bollezeele, ce qui frappe, c'est l'allure bretonne de l'église Saint Wandrille, par son style gothique, la couleur tendre de ses murs et son clocher ajouré. Quel dommage que l'intérieur était si sombre, il y a tant de richesses à admirer!. L'église possède cinq retables où dans l'exubérance des détails de la décoration, sont représentés la vie du Christ, sa Résurrection, la Vierge, La Sainte Famille (le plus ancien retable de Flandre) ou les principaux saints. Les vitraux sont remarquables, de couleur vive, relatant ici, le miracle de l'enfant mort ressuscité pour recevoir le baptême là, le pèlerinage de la princesse Isabelle en 1621 ... Les visages en bois magnifiquement sculptés du Christ, de là Vierge encadrent celui de Saint Wandrille. Les orgues datent de 1669.
Derrière l'église, la Chapelle de la Source, où Marie serait apparue au XIV ième siècle et aurait délivré la ville de la peste noire. La Mairie est élégante, de style flamand, avec pignons à pas de moineaux.
Dans le décor agréable de l'Hostellerie Saint Louis le repas copieux et savoureux s'est déroulé dans la bonne ambiance aricienne habituelle.
Ensuite départ pour Cassel (castellum, château), Cassel existait déjà dès la préhistoire et ,sous les romains était devenue une place forte d'où partent sept voies en toutes directions. Ce fut une ville flamande très prospère malgré les guerres,qui deviendra française en 1678.
Sur la place, la Fontaine, de style Louis XV, est alimentée par les eaux des sources , son puits cruciforme est d'une surface de 155 m2. Son eau a approvisionné les castellois jusqu'en 1950, date d'arrivée de l'eau potable.
Il subsiste sur un côté de cette place de beaux immeubles. A l'encoignure de la rue de la Porte d'Aire, l'ancien presbytère été reconstruit avant 1631. C'est la plus ancienne maison de Cassel. Elle était la propriété du chanoine Mac Mahon du Collège de Saint Pierre, ordre religieux très riche dépendant uniquement du pape. L'hôtel Lenglé,(1634) a une façade renaissance de briques rouges et de grés encadrant les fenêtres surmontées d'un fronton en forme de coquille Saint Jacques. En cours de restauration, la grande Maison du Prévôt du Collège a gardé ses balcons et balustrades en fer forgé d'origine. Suit, l'hôtel de la Noble Cour (1560), façade en pierres taillées et haute toiture percée de dix sept petites lucarnes aveugles et d'une lucarne principale, symbole de la haute justice. Les huit fenêtres à l'étage, sont encadrées par des macarons représentant les vertus et les sept pêchés capitaux. L'hôtel d'Halluin est richement décoré. Sa façade est criblée de trous de balles et deux de ses fenêtres ont été supprimées pour en faire une entrée de garage!. L'hôtel Le Sauvage était la demeure des Filles Dévotes de Sainte Agnès. Cet édifice, restauré dans le style éclectique flamand était devenu en l'an II une auberge à l'enseigne de l'homme sauvage.
Par la ruelle étroite des arbalétriers, nous montons vers la Butte Sacrée, vers la Collégiale Notre Dame de la Crypte (XI, XII, et XVI ièmes siècles). Sur le mur extérieur du chevet, les briques disposées en large opus spicatum permettent de dater l'édifice d'avant 1072. Elle doit d'être reconnue au Patrimoine National des Monuments Historiques à cause d'une particularité. De chaque côté du portail, s'élèvent deux tourelles. Les moines grimpaient en haut de la première, faisaient leurs dévotions dans l'oratoire de Saint Michel et redescendaient par la seconde, Saint Michel n'ayant jamais vécu sur terre, il fallait le prier en hauteur!. A côté, la façade de la Chapelle des Jésuites, seul vestige d'une importante communauté.
Par la Rampe Alpine, escalier paysager de rochers et souches d'arbres en ciment armé(19ième siècle), nous arrivons au point culminant. Croyant aux vertus de l'eau ferrugineuse, on y avait bâti un grand hôtel. Il est dans un état lamentable!. Le Collège Saint Pierre ayant été démoli, on trouve à sa place un jardin, l'entrée de la crypte et le monument des trois victoires de Cassel. Plus loin, se dresse la statue équestre en bronze du Maréchal Foch qui eut à Cassel son état major durant la première guerre mondiale.
Enfin, le moulin, le Castel Meulen (18551948) est un moulin à pivot II a été entièrement restauré, son mécanisme tout en bois est remarquable. Il produit encore symboliquement de la farine. La petite promenade ludique au syndicat d'initiatives évoque tout ce qui concerne la ville (photos,plans reliefs,légendes etc), sur son blason, figurent une épée entre deux clefs qui veut dire: « repousse avec l'épée l'invasion des méchants et rassure avec les clefs les vallées de la Flandre ».
Un grand merci à Georges et Léon pour cette excellente journée.
FH
DIAPORAMA
En débouchant sur la place de Bollezeele, ce qui frappe, c'est l'allure bretonne de l'église Saint Wandrille, par son style gothique, la couleur tendre de ses murs et son clocher ajouré. Quel dommage que l'intérieur était si sombre, il y a tant de richesses à admirer!. L'église possède cinq retables où dans l'exubérance des détails de la décoration, sont représentés la vie du Christ, sa Résurrection, la Vierge, La Sainte Famille (le plus ancien retable de Flandre) ou les principaux saints. Les vitraux sont remarquables, de couleur vive, relatant ici, le miracle de l'enfant mort ressuscité pour recevoir le baptême là, le pèlerinage de la princesse Isabelle en 1621 ... Les visages en bois magnifiquement sculptés du Christ, de là Vierge encadrent celui de Saint Wandrille. Les orgues datent de 1669.
Derrière l'église, la Chapelle de la Source, où Marie serait apparue au XIV ième siècle et aurait délivré la ville de la peste noire. La Mairie est élégante, de style flamand, avec pignons à pas de moineaux.
Dans le décor agréable de l'Hostellerie Saint Louis le repas copieux et savoureux s'est déroulé dans la bonne ambiance aricienne habituelle.
Ensuite départ pour Cassel (castellum, château), Cassel existait déjà dès la préhistoire et ,sous les romains était devenue une place forte d'où partent sept voies en toutes directions. Ce fut une ville flamande très prospère malgré les guerres,qui deviendra française en 1678.
Sur la place, la Fontaine, de style Louis XV, est alimentée par les eaux des sources , son puits cruciforme est d'une surface de 155 m2. Son eau a approvisionné les castellois jusqu'en 1950, date d'arrivée de l'eau potable.
Il subsiste sur un côté de cette place de beaux immeubles. A l'encoignure de la rue de la Porte d'Aire, l'ancien presbytère été reconstruit avant 1631. C'est la plus ancienne maison de Cassel. Elle était la propriété du chanoine Mac Mahon du Collège de Saint Pierre, ordre religieux très riche dépendant uniquement du pape. L'hôtel Lenglé,(1634) a une façade renaissance de briques rouges et de grés encadrant les fenêtres surmontées d'un fronton en forme de coquille Saint Jacques. En cours de restauration, la grande Maison du Prévôt du Collège a gardé ses balcons et balustrades en fer forgé d'origine. Suit, l'hôtel de la Noble Cour (1560), façade en pierres taillées et haute toiture percée de dix sept petites lucarnes aveugles et d'une lucarne principale, symbole de la haute justice. Les huit fenêtres à l'étage, sont encadrées par des macarons représentant les vertus et les sept pêchés capitaux. L'hôtel d'Halluin est richement décoré. Sa façade est criblée de trous de balles et deux de ses fenêtres ont été supprimées pour en faire une entrée de garage!. L'hôtel Le Sauvage était la demeure des Filles Dévotes de Sainte Agnès. Cet édifice, restauré dans le style éclectique flamand était devenu en l'an II une auberge à l'enseigne de l'homme sauvage.
Par la ruelle étroite des arbalétriers, nous montons vers la Butte Sacrée, vers la Collégiale Notre Dame de la Crypte (XI, XII, et XVI ièmes siècles). Sur le mur extérieur du chevet, les briques disposées en large opus spicatum permettent de dater l'édifice d'avant 1072. Elle doit d'être reconnue au Patrimoine National des Monuments Historiques à cause d'une particularité. De chaque côté du portail, s'élèvent deux tourelles. Les moines grimpaient en haut de la première, faisaient leurs dévotions dans l'oratoire de Saint Michel et redescendaient par la seconde, Saint Michel n'ayant jamais vécu sur terre, il fallait le prier en hauteur!. A côté, la façade de la Chapelle des Jésuites, seul vestige d'une importante communauté.
Par la Rampe Alpine, escalier paysager de rochers et souches d'arbres en ciment armé(19ième siècle), nous arrivons au point culminant. Croyant aux vertus de l'eau ferrugineuse, on y avait bâti un grand hôtel. Il est dans un état lamentable!. Le Collège Saint Pierre ayant été démoli, on trouve à sa place un jardin, l'entrée de la crypte et le monument des trois victoires de Cassel. Plus loin, se dresse la statue équestre en bronze du Maréchal Foch qui eut à Cassel son état major durant la première guerre mondiale.
Enfin, le moulin, le Castel Meulen (18551948) est un moulin à pivot II a été entièrement restauré, son mécanisme tout en bois est remarquable. Il produit encore symboliquement de la farine. La petite promenade ludique au syndicat d'initiatives évoque tout ce qui concerne la ville (photos,plans reliefs,légendes etc), sur son blason, figurent une épée entre deux clefs qui veut dire: « repousse avec l'épée l'invasion des méchants et rassure avec les clefs les vallées de la Flandre ».
Un grand merci à Georges et Léon pour cette excellente journée.
FH
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