22 mars 2007

Compte-rendu de la Randonnée Pédestre . Lundi 19 Mars 2007. (6kms)


De gros nuages se profilaient à l’horizon, des flocons de neige cinglaient les vitres de nos cars bleus en route vers St Quentin. Allions-nous marcher dans la tourmente?. Eh bien non, un miracle, Ste Aric ou quelque autre sainte plus authentique ont eu pitié de nous. Les randonnées se sont déroulées sous un soleil, certes timide, mais tellement bienvenu. Seules, les chaussures ont pu attester que les chemins étaient glaiseux, glissants et parsemés de flaques d’eau. Pas un chant d’oiseau en cours de route, pas un canard sur les eaux tranquilles du canal de St Quentin. Sans étaient-ils à l’abri ou en train de couver… le printemps ayant pris un peu d’avance ces derniers temps.


Un repas excellent nous a été servi au Resto-Marche de Gauchy…champagne à l’apéritif suivi d’un menu digne de nos repas de gala !.

L’après midi, nous sommes accueillis dans les locaux des Papeteries « La Couronne » par une guide de l’office du tourisme de St Quentin qui nous vante les charmes de sa ville, et par un cadre de l’entreprise. Celui-ci va nous faire découvrir d’une façon très ludique « le monde merveilleux de l’enveloppe et de la pochette »

A l’origine, les premiers parchemins firent créés dans une abbaye au lieu-dit La Couronne près d’Angoulême. Au 19ième siècle, La Couronne va se spécialiser dans la fabrication du matériel de correspondance. En 1970, la production se faisait à St Quentin, la distribution à Roye, ceci peu rentable. Décision fut prise, après maintes et rigoureuses études, de tout centraliser à St Quentin, site bien placé pour travailler avec l’Europe. La « Compagnie Européenne de Papeteries » comprend 2 sites de production (St Quentin et Angoulême), 5 centres de repiquage (impression des logos par ex.), 5 centres commerciaux pour l’Europe, 5 centres commerciaux pour l’étranger. Elle est détenue par une Holding à capitaux européens industriels et non financiers
Le site de St Quentin s’étend sur 14 ha. Dont 3 sont actuellement bâtis. Les sols, murs, piliers, toits sont en béton sans fenêtres ce qui donne une bonne isolation. Le papier étant une matière vivante, sensible, tout a été conçu pour obtenir un degré d’hygrométrie parfait et pour la prévention des incendies (signaux visuels et sonores)
Les papiers, 20.000 tonnes, sont fabriqués sur les lieus d’abattage des arbres, Finlande, Vosges, Voiron, les Landes. Ces usines s’engagent à replanter tout arbre abattu. La Russie a été écartée du marché car elle n’a pas respecté ces règles .
L’usine tourne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, aux périodes de Noël, de Nouvel An, aux vacances, sur 14 lignes de production, ceci pour réduire les arrêts coûteux et surtout pour répondre à toute demande inopinée.
St Quentin emploie 160 personnes et l’entreprise génère des emplois induits, fournisseurs de papier, transporteurs, créateurs de machines, entretien, informatique… Sur les 160 personnes, 9 sont dans l’administration, 22 pour la logistique. Les responsables de machines doivent passer par le métier de cariste. Le poste le plus important est celui de régleur responsable de la ligne de production du début à la fin. Il doit veiller à tout, bonne marche des machines, approvisionnement en papier encres, colles etc. Dans un immense atelier, boules Quiès dans les oreilles, nous suivons les différentes étapes: les rouleaux de papier arrivent sur la bobine, c’est le bobinage, suivent le l’impression, le traçage, le découpage, le pliage, le collage, le séchage, l’emballage avec étiquetage. Deux types de machines : les anciennes, plus lentes débitent 200 à 400 pochettes à la minute et les plus récentes assurent 50% de la production journalière d’enveloppes.
La deuxième salle est l’entrepôt des encres à solvant à l’eau et de grands containers de colles diverses
La troisième salle est consacrée au recyclage Toutes les découpes appelées « gâches » représentent 17% de la production Les papiers sont triés : blancs, colorés, kraft, fenêtres en papier cristal, ils sont aspirés séparément. 3 à 4 bennes les emmènent journellement pour un recyclage en usines spécialisées. Les machines engendrent des poussières dangereuses car risque d’embrasement de l’atmosphère. Celles-ci sont aspirées et transformées en petites briquettes cylindriques pour redevenir…du papier.
La gigantesque unité de stockage contient 12.000 m2. de produits finis, 18.000 palettes de 100kgs environ constituent un mois de stock. Ceci est indispensable pour répondre à toute demande pressente ou pour garder des produits finis de clients qui n’ont pas de place pour stocker. Un cariste nous montre comment enlever et remettre une palette sur la 5ième rangée supérieure tout là-haut, une manœuvre délicate ! La Couronne peut fabriquer sur commande des produits avec logos ou avec couleurs tout est possible…les prix se discutent. Le but de l’entreprise est de satisfaire au maximum les clients C.Q.F.D.


La journée a été parfaite. Bravo et merci à nos animateurs Eugène et Raymond en rien responsables du bouchon au retour sur l’autoroute !!!.
FH