Nous avons passé une journée magnifique ce lundi, sous le soleil et dans l’éclatement du printemps. Le bus nous dépose d’abord à Chières devant la première église paroissiale de Tongre désaffectée, où, dans le vieux cimetière qui l’entoure, restent encore quelques tombes datant du 18ième siècle. Nous cheminons ensuite le long du
canal Blaton- Ath, promenade bucolique égayée de mille chants d’oiseaux et dans les couleurs tendres, vertes, blanches et roses des arbres renaissants.
Petite visite commentée de la basilique de Tongre-Notre Dame lieu de pèlerinage depuis 1.081. Cette année-là, une petite statue de la Vierge fut trouvée dans la propriété du seigneur du lieu. Mais, chaque fois qu’elle était déposée dans l’église paroissiale, elle revenait miraculeusement à l’endroit de sa découverte. On lui érigea donc un sanctuaire. Dans le chœur, six bas-reliefs en pierre blanche racontent l’histoire du miracle et les visites du pape et de Louis XIV. Les sculptures sur bois sont merveilleusement travaillées
notamment celles de la chaire, du retable, et du chemin de Croix. Et, la « promenade » s’est poursuivie à travers champs longeant la ferme Fourmanoy (1741) et saluant au passage des lamas sans trop les approcher.
Bonne restauration au restaurant du Moulin de la Hunelle à Chières avant la visite du Parc Paradisio (55ha) à Brugelette.
Sur les gradins de l’amphithéâtre, face à l’ancienne tour de l’église abbatiale, les rapaces, du tout petit faucon pygmée au condor de 12 kilos, descendent en piqué frôlant les têtes déclenchant les cris des enfants. Nos pas nous amènent vers les petits mais très vifs saïmiris, les singes écureuils à l’heure du « nourrissage ».
Attention, ils n’hésitent pas à sauter sur votre épaule, en y laissant… un petit souvenir. On s’attendrit devant les petits lémuriens gris et blancs pas du tout farouches. Ils se laissent caresser, vous fixent de leurs grands yeux marrons et guettent les graines déposées dans nos mains. Deux femelles portaient chacune leurs deux nourrissons, l’un accroché sur le dos, l’autre tétant. A côté, des makis roux plus grands. Sur le toit de leur cabane, l’un vociférait je ne sais contre qui, on l’entendait de loin, tandis que deux autres, allongés sur le dos prenaient béatement un bain de soleil !. Dans un minuscule enclos deux girafes avaient les yeux plein de « gravitude »et plus loin deux éléphantes mangeaient des carottes !.
Le Jardin chinois (3.000m2) est une réussite totale et absolument zen. Les cascades, pavillons aux toits pointus, les bonzaïs géants, les cerisiers en fleurs, la musique chinoise, le gong etc… contribuent au dépaysement. Nous traversons les immenses serres tropicales, les volières cathédrales où les végétaux s’élancent vers la voûte, où les oiseaux multicolores de taille et race différentes volent en liberté près de tortues géantes… magnifique !. Tout aussi beaux, les ibis rouges et les flamands roses presque rouges avant de retrouver à l’extérieur les psittacidés, les adorables inséparables, les aras impériaux et les perroquets muets pour nous. A l’intérieur du château, vous embarquez sur le Nautilus,vaste aquarium, vous passez sous les requins, les murènes vous regardent de leurs yeux cruels et des centaines de poissons aux couleurs vives s’ébattent dans les coraux. Dans la crypte de la tour, les chauves souris géantes d’Asie ne vous crêperont pas le chignon, au sens propre. Sur le « bateau », vous n’aurez rien à craindre des serpents, cobras, mygales, scorpions et autre bestioles à mauvaise réputation !.
Ce parc est exceptionnel par son étendue, des cours d’eau le traversent, les arbre sont centenaires. Il n’est pas rare de devoir stopper pour laisser passer une cane promenant sa tribu !. Partout de la vie, les amoureux de la nature que nous sommes ont été comblés, et nous n’avons pas tout vu. Un seul petit bémol, le manque de balisage des divers itinéraires.
Un grand merci à Léon C. et Albert D. Grâce à eux, nous avons passé des moments très agréables.